1- L’essor d’une nouvelle industrie : le 4.0
2- Une nouvelle dynamique dans les IHM
3- L’homme, bientôt désuet dans le développement de l’usine 4.0 ?
4- L’homme, source des plus grandes avancées
5- Illustrations de la prépondérance de l’homme dans les dynamiques 4.0
6- Les compétences humaines et prérequis à la croissance 4.0
8- L’implication des employés dans la conduite du changement de l’industrie du futur
L’IoT bouleverse les interactions et rôles entre les machines et les hommes. S’inscrivant dans le développement de l’usine du futur, la redéfinition du rôle des hommes au sein de l’industrie est la traduction même du concept de « connectivité intelligente ». La smart factory est caractérisée par de nouvelles technologies, une conception du développement et de la production différente, et une chaîne logistique repensée.
La prépondérance du Big Data a donné naissance à une nouvelle façon d’organiser les sites de production, caractérisée par des interconnexions entre les machines, mais aussi entre machines et parties prenantes. Cela permet alors des collaborations en temps réel avec les clients, partenaires, ou encore les équipes et autres sites.
L’attrait extrêmement élevé pour cette nouvelle approche de la relation hommes-machines, désignée par l’acronyme IHM (interactions homme-machine), s’explique par l’étendue des secteurs affectés par des processus repensés. Le besoin de croissance en productivité, qualité, sécurité ; ou encore la fiabilisation des données, la conformité des équipements, les interactions en temps réel et en mobilité (…) est constant, croissant, et omniprésent.
Durant la recherche de réponses à ces attentes, les entreprises doivent garder au cœur de leurs préoccupations la sécurité. Les exigences présentées par ce nombre élevé de prérequis dans la recherche de croissance et d’innovation ne peuvent accepter qu’une solution à la hauteur de leurs attentes :
Une solution intelligente, interconnectée, aux multiples facettes, qui place l’humain au cœur de leurs dynamiques pour maximiser son expertise et la croiser avec l’intelligence machine.
Les méthodes de production évoluent perpétuellement, les IHM se traduisent par le recours à des robots, des systèmes sans fil, de la communication M2M, des logiciels et des capteurs… pour collecter la donnée et optimiser son exploitation.
L’un des points forts de ces dynamiques d’usine intelligente, est que les systèmes modernes ne nécessitent plus de surveillance humaine pour obtenir des flux de production réguliers.
Dans un domaine aussi complexe que l’industrie 4.0, les interactions ne peuvent se cantonner à l’affichage de documents sur des écrans. Ainsi, diverses solutions enrichissent leurs applications de médias tels que des vidéos tuto, la prise de photos, des formulaires interactifs, l’accès à des documents en mobilité, etc. L’interactivité des divers processus est fondamentale pour assurer des résultats optimaux.
Finalement, l’industrie du futur peut être dépeinte comme une révolution qui arme l’opérateur terrain – l’humain – d’outils digitaux ultra-modernes et interactifs pour atteindre une productivité optimale à tous les niveaux de ses opérations.
Au cœur des composants de l’industrie 4.0, nous retrouvons le volume considérable des données accessibles en mobilité (et exploitables) et permettant la prise de décision en conséquence.
La prépondérance des IHM dans la transmission et l’analyse des données est évidente : de bonnes interactions permettent une fiabilité des données et une simplicité d’analyse de ces dernières.
Le succès de l’industrie du futur, dépend a priori de la transformation et l’acceptation de cette transformation par les parties prenantes. Ainsi, une conduite du changement efficace est nécessaire pour permettre une adhésion globale à ces changements. L’humain, s’il se place au cœur des dynamiques 4.0, dépend de son intégration à ce virage. Et cette intégration est généralement bilatérale : elle naît d’une volonté de sa part de prendre ce tournant digital, et de la capacité de l’entreprise concernée à lui apprendre les plus-values à attendre de son travail quotidien -ainsi que sa capacité à l’y préparer.
L’opérateur va ainsi venir à penser, non à ce qu’il produit, mais à quelle fin et de quelle façon il produit, œuvre, ou travaille. Des groupes de réflexion regroupant différents postes de l’entreprise peuvent également être pertinents.
Comme l’annonçait Emmanuel Macron en mai 2015, « Les métiers changent et nous ne pourrons pas créer une industrie du futur sans une nouvelle politique de formation continue » : la place de l’homme dans l’industrie est centrale, et il convient de mettre en place les procédures nécessaires pour l’y intégrer. Dans l’optique du développement de l’usine du futur, E.Macron énonçait trois axes de travail : le niveau technique des formations, le développement de nouveaux modèles organisationnels, et finalement, le partage d’information. Trois composants clés d’une usine du futur efficace, qui offre à l’homme une place prépondérante, sans poser de frein à une technologie rouée par des dynamiques d’innovation constantes.
Si certains projets tentent de définir les évolutions des grandes familles de métiers opérationnels et managériaux au sein de l’industrie du futur pour pérenniser cette place centrale de l’homme dans le 4.0, d’autres questionnent la dynamique selon laquelle l’homme est au cœur des process, pour aller jusqu’à définir le robot comme « l’avenir de l’homme ». En effet, ces usines ultra-connectées qui basent leur existence sur les nouvelles technologies, redessinent les modèles de production sans forcément avoir défini la place finale de l’homme. L’automatisation, la robotique et la digitalisation, sont autant de progrès fascinants qui peuvent mettre en péril le rôle vital de l’homme au cœur du développement de l’industrie si les modèles et métiers ne sont pas adaptés en conséquence.
D’autres cependant comprennent l’opportunité de réinventer leurs quotidiens, de capitaliser sur leur expertise, d’améliorer leur qualité de travail avec une sécurité toujours plus forte.
D’autant que, si l’existence de certains processus est indépendante de l’expertise humaine,
Donc, n’ayez crainte ! si la définition claire de la place de l’humain dans l’industrie du futur est un prérequis pour un développement pérenne de cette dernière, et si certaines dynamiques peuvent exclure la place centrale de l’humain, la capitalisation sur l’intelligence combinée des hommes et des machines et la création d’emplois engendrée par cette émergence du digital priment sur les risques de perte de place de l’homme.
Entre 2010 et 2016, d’après la Fédération Internationale de la Robotique, l’industrie automobile américaine a acquis 52000 robots et créé 260 000 emplois. Chez Amazon, l’installation de 45 000 systèmes robotisés implique la création de 100 000 emplois.
L’homme non seulement confère, mais également ajoute, de la valeur aux données obtenues par le développement des nouvelles technologies – données obtenues à la fois rapidement, et avec une qualité affinée.
Par exemple, le calcul des capteurs de température sera caduc sans un homme pour prendre des décisions en conséquence, optimiser des processus, ou encore prévenir des anomalies éventuelles.
Des caractéristiques propres aux hommes, telles que l’expérience terrain, le discernement, la raison, sont autant d’éléments qui rendent l’interaction humaine primordiale et centrale dans le développement des technologies.
En plus de l’attrait pour l’expérience et l’intelligence humaine, il faut capitaliser sur certains caractères et compétences clés. Par exemple, la capacité à prendre rapidement des décisions, l’adaptation des procédures aux analyses de données, l’ouverture au changement, l’ouverture à la collaboration et au simultané… tous, dans le but de :
Deux attraits supplémentaires pour la digitalisation des procédures sont le transfert des compétences et la transversalité du management, qui connaît un niveau de collaboration inégalé auparavant. L’opérateur est valorisé et prend part à la progression des processus aux premières loges, par la réalisation de son travail et le reporting en temps réel.
Certains acteurs clés de l’industrie offrent également une vision prometteuse de l’industrie 4.0 :
Selon Mireille Hahnschutz, « ces échanges nourrissent l’expérience des entreprises sur les nouveaux modèles d’organisation basés sur l’autonomisation des collaborateurs et la libération des potentiels. L’objectif est d’essaimer les pratiques d’excellence et d’inciter les dirigeants à intégrer ces communautés apprenantes. »
Le marché mondial des nouvelles technologies devrait atteindre les 320 milliards de dollars d’ici 2020 d’après KPMG.
Les nouvelles technologies aident à passer de bases de données en format type Excel, à la collecte et au management de quantités considérables de données, ce qui induit la création de nouveaux services et solutions pour répondre au mieux aux besoins des émergences de nouvelles dynamiques. Il est primordial de rendre exploitable la donnée en mettant en place les bons processus et les interactions pertinentes.
C’est cette étape qui introduit le rôle de l’homme dans ce process.
En effet, une croissance à la hauteur des attentes de l’industrie du futur dépendra de la bonne exploitation de la donnée.
Chaque étape d’une production nécessite une analyse des procédures en place pour instaurer les progrès les plus adaptés. Ainsi, la productivité de l’usine dépendra d’une homogénéisation de l’efficience de l’ensemble des structures liées à la donnée, la chaîne de production, les équipements, les préventions d’anomalies…
L’implication de l’humain, à tout niveau de responsabilités dans l’entreprise, est primordiale. En effet, la participation des employés aux changements de processus est essentielle pour mettre en place les changements adaptés aux bouleversements de l’industrie. La haute hiérarchie, les décisionnaires, n’occupent alors plus la place centrale. Ils doivent parvenir à impliquer les employés et divers managers qui craignent parfois une suppression d’emplois, et les rassurer quant au potentiel humain décuplé par l’avancée technologique.
Une optimisation du virage digital passera donc également par le temps alloué par la direction à donner les moyens d’innover, de s’adapter et de comprendre l’ensemble des dynamiques en action.
Dans le cas de recrutements, bien sûr, il sera fondamental de recruter des personnes ouvertes au changement, si pas déjà initiées au digital. Outre l’appétence au digital ou l’ouverture au changement, il sera impératif qu’elles soient polyvalentes et force de proposition.
Cependant, tout profil déjà présent dans l’entreprise peut être intégré à ces changements, sous réserve d’une explication claire des enjeux et de la place de chacun par l’entreprise, d’une formation adaptée et d’une ouverture d’esprit du collaborateur.
Etre désireux d’apprendre, et comprendre les enjeux, sont des éléments suffisants pour la conversion de vos équipes à la transformation digitale.